
C’était un 30 juin
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7 mars 2008, par
L’idée m’est venue après la conférence-débat avec Philippe Thionville, le jeudi 28 février dernier à l’Université Solidaire de la Mutualité de La Réunion : allons bâtir ensemble une île d’amour !
Des militants politiques, associatifs et socio-culturels veulent faire de La Réunion une île au développement durable, une île équitable, solidaire, solaire, cyclable... Des responsables économiques parlent d’une île verte. Tout ça, c’est magnifique. Cela demande du temps, de l’énergie collective, de l’intelligence, de l’esprit de responsabilité et surtout une large mobilisation afin de créer un rapport de forces pour que les décisions politiques soient prises dans ce (bon) sens. Ces bonnes décisions vont évidemment prendre à contre-pied les orientations des classes sociales dominantes, qui veulent avant tout profiter d’un partage inégal des richesses du pays.
Une “île d’amour” : cela va-t-il vraiment dans le même sens que les projets énoncés plus haut ? Bien sûr que oui ! Mais ce mot d’ordre va encore plus loin car il ne prend pas seulement en compte les dimensions démocratique, sociale et environnementale de notre “vivre ensemble”. Il y intègre la dimension affective, la qualité relationnelle.
Une amie me dira : « C’est super, merveilleux, mais c’est complètement fou ! C’est une utopie totale ! On ne peut pas construire un pays autour d’une telle illusion. Ça ne fait pas sérieux et ce n’est pas crédible ».
Je ne sais pas si Philippe Thionville y croit, à l’île d’amour, mais ce qu’il a dit durant son exposé me laisse penser que c’est indispensable si l’on veut qu’un jour chaque Réunionnais puisse se sentir heureux, libre et pleinement épanoui. Ce “philosophe de rue”, âgé de 49 ans, est animateur de l’association Amitié et Sobriété, qu’il a fondée il y a une quinzaine d’années avec d’autres curistes sortis du service d’alcoologie du CHD de Bellepierre.
À l’invitation du Cercle Philosophique Réunionnais, il a raconté toutes les souffrances de son parcours personnel depuis son enfance, avec sa « dégringolade » dans la surconsommation d’alcools, de drogues et de médicaments, puis dans la délinquance et d’autres formes de violences, qui l’entraînèrent en prison. Qu’est-ce qui l’a sauvé de cet enfer et lui a permis aujourd’hui de travailler sur le terrain, dans les collèges et lycées, pour aider les personnes victimes d’addictologie à sortir de cette galère ?
Il y a bien sûr quelque chose qui un jour a provoqué un « déclic » dans sa conscience, qui l’a décidé à tout faire pour échapper à cette spirale destructrice. Il y a aussi les médecins et les travailleurs sociaux qui l’ont aidé à guérir de cette maladie et à se prendre en charge. Mais il y a aussi l’amour. Il a réussi à se libérer de la dépendance des drogues grâce à l’affection partagée avec une personne qui l’a accompagné dans sa renaissance sanitaire comme dans son parcours professionnel et militant.
Si on ne l’a pas vécu soi-même, on ne peut pas imaginer le poids écrasant de cette dépendance addictologique. « L’”effet”, c’est comme l’oxygène. On ne peut pas s’en passer si l’on veut vivre. Se droguer c’est comme respirer », explique Philippe Thionville, qui ajoute : « Dans ces conditions, on ne peut pas aimer car on ne se sent pas aimé ».
Des milliers de Réunionnais souffrent de cette maladie, dépriment - il y a environ 3.500 tentatives de suicide par an à La Réunion - et ils ont les pires difficultés pour s’en sortir. Ils sont perdus, n’ont pas de projet de vie et les dirigeants de la société ne créent pas suffisamment de services publics pour les aider à surmonter ces épreuves terribles.
C’est donc un problème politique et social, qui interpelle l’État. Mais ne s’agit-il pas aussi d’un manque d’amour, qui nous concerne tous ? Et si chacun, là où il vit, cherchait à aimer plus et mieux pour rapprocher La Réunion de ce concept : une île d’amour ? Un rêve qui ne demande qu’à passer à l’action.
Roger Orlu
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Messages
7 mars 2008, 07:26, par Aimé TECHER
Une Ile d’Amour...oui j’en rêve...oui je me demande chaque jour ce que je dois faire pour voir et vivre dans cette Ile d’Amour...la haine... le racisme...la pauvreté... abandonné par les siens parce que trop vieux...chômeurs...voilà mon quotidien. Mensonge...magouille...tricherie...clientélisme....voilà ce que certains dirigeants nous proposent. Mépris...haine...insulte...démagogie...voilà l’éditorial d’un journal.
Ensemble balayons tout ça et nous verrons naître cette Ile d’Amour.
Voir en ligne : une ile d’amour