Fête de La Toussaint

Les Réunionnais fidèles au rendez-vous

2 novembre 2005

Les cimetières de l’île ont connu une affluence record ces derniers jours et particulièrement hier. Les Réunionnais ont rendu hommage à leurs défunts.

Rien n’a pu dissuader, ce mardi 1er novembre 2005 jour de La Toussaint, les nombreux Réunionnais qui désiraient se rendre dans les cimetières de l’île. Rien, pas même la menace du virus Chikungunya dont le seul vecteur est le moustique, omniprésent dans les cimetières où ils prolifèrent dans les eaux stagnantes des vases et des bassins.
Dernièrement, la DRASS et les employés municipaux ont pris des mesures de précaution afin d’écarter tout risque de contamination. Une opération exceptionnelle de nettoyage des cimetières et de leurs abords a été effectuée en prévision de la célébration du 1er novembre, jour où les Réunionnais se rendent traditionnellement en masse dans les cimetières pour rendre hommage à leurs morts. Pour renforcer cette opération baptisée “opération fleur de sable” des employés de la commune se tiennent prêt à renseigner les Réunionnais jusqu’à 16H00 : affiches et mis à disposition de bacs à sable pour remplacer l’eau par du sable dans les vases. En somme "les personnes ont conscience de la maladie car ça peut devenir très grave, il y a quelques personnes réticentes mais en général quand on leur explique elles comprennent", explique Johanne Ramdane, employée de la CIREST (communauté des communes de l’Est).

Déjà les Celtes

En ce jour de la fête de tous les saints et veille de la fête des morts, les cimetières de l’île ont donc connu une affluence record. Les Réunionnais sont venus nombreux et en famille, fleurir et entretenir les tombes de leurs défunts.
Certains parents et proches ne viennent dans les cimetières que ce jour-là. D’autres s’y rendent tout au long de l’année. C’est le cas d’Olivette Clephita pour qui la Toussaint est "un jour comme un autre" puisqu’elle se rend au cimetière à chaque fois qu’elle en à l’occasion. L’essentiel est en définitive "de penser à ceux qui reposent au cimetière", rappelle Jean-Luc Hoareau qui passe au cimetière dès qu’il possède un moment de libre.
Historiquement, la Toussaint vient des Celtes qui fêtaient en ce jour le début de l’année. Appelée la fête de Samain (Samain ou Samhuin signifie en irlandais "affaiblissement" ou "fin de l’été") la Toussaint était aussi la fête des morts, ou plus exactement de la communication entre les vivants et les morts. Il est donc fort probable que la fête des morts, le 2 novembre, a eu son origine chez les Celtes et s’est étendue aux peuples européens.
La fête de la Toussaint fut instituée en France et en Allemagne sur ordre de l’empereur Louis le Pieux en 835. La reconnaissance par les autorités ecclésiastiques de cette fête des morts eut lieu à la fin du 10ème siècle en France. C’est Odilon, Abbé du grand monastère bénédictin de Cluny, qui commença le changement en ordonnant que, dans tous les monastères qu’il dirigeait, une messe solennelle soit célébrée le 2 novembre pour "tous les morts qui dorment en Christ". Pour l’Église catholique, la Toussaint n’est pas autre chose que la fête de tous les saints, c’est-à-dire de la communauté des vivants et des morts. Le Jour des Morts (le 2 novembre) ne doit pas être confondu avec la Toussaint (le premier novembre) qui est une fête joyeuse.


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