
C’était un 30 juin
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17 octobre 2006
« Dès maintenant la qualification des Réunionnais et des Réunionnaises doit permettre de leur donner la préférence dans de nombreux emplois et de diminuer les appels de spécialistes » venus de l’extérieur. Voilà des propos qui placent leur auteur dans le camp des partisans irréductibles de la préférence régionale et qui, du coup, risquent de lui attirer les foudres de tous ceux-là qui y voient une atteinte aux « valeurs républicaines », aux « principes fondateurs de la République », voire à la République, elle-même.
Inutile de chercher pendant cent sept ans, l’auteur de ces propos n’est autre que... Michel Debré ! Oui, Michel Debré soi-même, dans son livre “Une politique pour La Réunion”, paru chez Plon, en 1974, aux pages 45-46.
(1)
« Pour l’île de La Réunion, dit-il encore, son grand problème, son premier problème est celui de la démographie ».
Pour Michel Debré, en effet, la « surpopulation », la démographie, que certains aujourd’hui encore qualifient, comme lui, de « galopante », sont une véritable obsession. Mais, dit-il, on ne peut en parler « sans évoquer certaines craintes qu’expriment fréquemment les Réunionnais (...) qui s’émeuvent de la venue dans l’île, soit de métropolitains, soit de Comoriens, Mauriciens, Malgaches » et qui se disent : à quoi bon laisser partir nos enfants, si d’autres viennent ? »
« Le problème est réel, dit-il.Il peut devenir grave. Il n’est pas simple à régler ». Alors, il tente d’y répondre.
Pour ce qui concerne les « migrations des îles voisines, la rigueur, fût-elle taxée d’égoïsme, est nécessaire » dit-il, car « la tâche de promouvoir La Réunion est trop difficile, trop fragile aussi, pour laisser la porte ouverte à de nouveaux arrivants, qui occupent des emplois alors que le chômage est menaçant, qui souvent créent des charges d’assistance alors que la dépense est déjà considérable ». Voilà un langage que beaucoup, tant chez les partisans que les adversaires de la « préférence régionale » ne renieraient pas aujourd’hui, plus de trente ans après.
Pour ce qui concerne les “métropolitains”, sa position est quelque peu différente : « un va-et-vient Réunion-métropole, dit-il, est utile. La connaissance réciproque a d’heureuses conséquences. Les fonctionnaires, les techniciens, les spécialistes qui débarquent à Gillot sont irremplaçables ». Mais, ajoute-t-il aussitôt, « il est clair qu’au cours des prochaines années l’amélioration de l’enseignement professionnel et supérieur permettra à des Réunionnais une ambition - qui ne devra d’ailleurs pas être restreinte à la Réunion, où son champ serait trop limité ». On le voit bien, aujourd’hui, trente deux ans après ! Et ce malgré « l’amélioration de l’enseignement professionnel et supérieur ».
C’est alors qu’il répond à la question de l’immédiat et qu’il dit : « Dès maintenant, la qualification des Réunionnais et des Réunionnaises doit permettre de leur donner la préférence dans de nombreux emplois et de diminuer les appels de spécialistes »
Il est à noter que ces propos sont publiés en 1974, donc écrits un peu avant, et la lettre du Premier ministre Pierre Messmer, elle, date de 1972. S’agit-il d’une contradiction ou des deux versants d’une même politique visant le même but ? La question mérite d’être posée. Surtout au vu des résultats.
Oui, saleté de « préférence » qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes ! Et qui, en plus, nous fait dire tant de couyonnades !
Georges-Marie Lépinay
(1) Un livre que partisans et adversaires de la « préférence régionale », ou de toute autre chose encore, feraient bien de relire. Il est en tout cas, à bien des égards, d’une actualité brûlante.
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