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Au grand meeting du Zénith à Paris hier soir
15 avril 2005
Hier soir, au moment où une chaîne de télévision organisait un grand show médiatique autour de l’entrée en campagne pour le “oui” du président de la République, la salle parisienne du Zénith se remplissait de milliers de partisans du “non”. La Réunion était présente à ce grand meeting par la voix d’Élie Hoarau, secrétaire général du Parti communiste réunionnais.
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Après le meeting à la salle Japy de Paris il y a moins d’un mois, où était annoncé le premier sondage donnant le “non” gagnant, le PCF organisait le second meeting parisien de sa campagne hier soir. Il avait choisi pour cela une salle plus grande que la première fois, à savoir le Zénith.
Les voix qui représentent la diversité du “non” se sont fait entendre à cette occasion. Ce rassemblement était à l’image d’une campagne où le refus de gauche d’un traité ultralibéral s’est propagé à travers tout le pays, a réveillé des forces militantes. Ce refus a suscité des initiatives multiformes. Il est appuyé par une nouvelle créativité individuelle et collective.
Avec Marie-George Buffet et Francis Wurtz, président du groupe GUE (Gauche unie européenne) au Parlement européen, se sont exprimées les personnalités suivantes : le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon ; l’écologiste, vice-présidente du Conseil régional d’Île-de-France, Francine Bavay ; Émile Zuccarelli, député et maire radical de gauche de Bastia ; Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR ; le premier secrétaire du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Georges Sarre ; Éric Coquerel de MARS ; José Bové de la Confédération paysanne ; Yves Salesse, président de la Fondation Copernic ; Claire Villiers, d’Alternatives citoyennes, vice-présidente du Conseil régional d’Île-de-France. Il y avait également de nombreux syndicalistes, parmi lesquels le cheminot Didier Le Reste, Corinne Van der Voordt, infirmière à l’APHP, Christian Garnier de Alsthom-Areva. Il y avait aussi de nombreux élus, des représentants du monde de la culture, comme Marie-José Mondzain et la chanteuse Juliette. Élie Hoarau, secrétaire général du Parti communiste réunionnais, a exprimé le témoignage des progressistes de La Réunion, des Antilles et de Guyane. On lira ci-après le texte de son intervention, avec des intertitres de “Témoignages”.
Le discours d’Élie Hoarau
"Pour une Europe plus soucieuse de ses régions ultrapériphériques"
"Mesdames, messieurs,
chers amis, chers camarades,
Je tiens tout d’abord à remercier les organisateurs de cette réunion, et tout particulièrement Marie-George Buffet et nos camarades du Parti Communiste Français qui ont souhaité notre présence parmi vous ce soir.
Au nom des progressistes de La Réunion, des Antilles et de la Guyane, je viens témoigner ici de nos craintes, de nos inquiétudes mais aussi de nos espoirs à l’approche du référendum du 29 mai prochain.
Les R.U.P. fragilisées
Lors de la rédaction du Traité constitutionnel, nous avons demandé pour les Départements d’Outre-mer - désignés sous l’appellation de Régions ultrapériphériques - le maintien de mesures spécifiques. Mais, à l’arrivée, lorsque le Traité en parle et le place dans le contexte général, le contenu de ces mesures reste flou et ambigu, ce qui fragilise toute la politique de développement menée jusqu’à ce jour dans nos pays.
De plus, avec - d’une part - la règle de "l’unanimité" et -d’autre part- l’objectif "de la concurrence libre et non faussée", toutes les dispositions spécifiques que nous avons obtenues de longue lutte sont menacées.
L’application de cette règle de la "libre concurrence non faussée" aura, si le “oui” devait l’emporter, des effets dévastateurs pour nos petites économies insulaires, lointaines et vulnérables.
Poursuite de la casse sociale... comme au Gol
En refusant d’admettre le principe de service public, le traité, s’il venait à être appliqué, rendrait illusoire notre perspective de rattrapage du niveau et des moyens humains et matériels des services publics métropolitains.
La politique de casse sociale amorcée par le gouvernement Raffarin fait chez nous d’énormes ravages. La Réunion détient le record des personnes assujetties au RMI ou à la CMU. Notre taux de chômage - supérieur à 30% de la population active - est l’un des plus élevés de toute l’Union. Le Traité, s’il s’appliquait, encouragera la poursuite de cette politique de casse sociale et en amplifiera les effets négatifs.
Un exemple illustre cette menace : ce matin, à La Réunion, on a appris que la construction d’une centrale thermique a été confiée, non à une entreprise réunionnaise mais à une entreprise italienne. Or cette entreprise a sous-traité ces travaux avec une entreprise thaïlandaise qui a déposé auprès de la préfecture une demande de visa d’entrée sur le territoire réunionnais pour 150 ouvriers hautement spécialisés. 150 ouvriers thaïlandais dont le contrat stipule qu’ils seront payés 200 euros par mois.
Plus de préférence communautaire
Le Traité constitutionnel ne reconnaît pas le principe de la préférence communautaire qui, jusqu’à aujourd’hui, fait obligation à l’Europe d’acheter certaines des productions de nos régions ultramarines - banane, ananas, rhum, sucre - à un prix garanti.
Sur les injonctions de l’Organisation Mondiale du Commerce, Bruxelles entreprend une réforme de son marché du sucre. Cette réforme fait peser une menace mortelle sur toute la filière de la canne à sucre.
Le système mis en place pour l’écoulement sur le marché européen de la banane produite par les Antilles fait l’objet d’une plainte auprès de l’OMC. Là-aussi, la ruine menace.
Nos apports à l’Union
Or, en nous affaiblissant, le Traité affaiblit l’Europe. En effet, par nos apports à l’Union, par notre développement et du fait de notre positionnement, nous sommes les frontières actives de l’Europe dans nos zones géographiques. Nous permettons à l’Union européenne d’avoir une présence à l’échelle de la planète.
Nous offrons à l’Union européenne des atouts de première importance dans deux domaines d’avenir que sont l’espace et les océans.
Le plus grand domaine maritime du monde
Dans ces deux domaines, ce que nous connaissons aujourd’hui n’est rien par rapport à ce qui reste à découvrir.
Avec la Guyane et Kourou, l’Union européenne dispose - pour la conquête spatiale - de la seule base équatoriale du monde.
Grâce au domaine maritime des Régions ultrapériphériques de la France, du Portugal et de l’Espagne, c’est-à-dire la zone économique exclusive des 200 milles marins, l’Union européenne dispose, dans toutes les régions du globe, du plus grand domaine maritime du monde.
Ce que nos régions apportent à l’Europe
Ce patrimoine constitue pour l’Europe, une richesse considérable tant du point de vue de l’exploitation des ressources halieutiques, des minerais stratégiques, de la recherche scientifique et, au moment où la question des changements climatiques devient en enjeu crucial pour l’humanité toute entière, l’étude des variations de température et des courants océaniques depuis l’espace revêt une dimension capitale pour la survie de la planète.
C’est cela que nos régions apportent à l’Europe.
Pour un partenariat et un codéveloppement
Nous sommes donc partenaires de son rayonnement international et nous pouvons, dans le cadre d’une autre mondialisation, constituer un atout important pour favoriser, dans le cadre d’un codéveloppement, des échanges équitables sur le plan économique, technologique et culturel entre l’Europe et des pays en voie de développement.
C’est tout cela qui risque d’être ruiné. Tout cela qui a été imaginé puis patiemment construit au fil des ans par les progressistes de France et de l’Outre-mer.
C’est du fait de l’élection au Parlement européen, en juin 1979, de notre dirigeant Paul Vergès, sur la liste conduite par le PCF, puis par une action persévérante des élus progressistes au sein de la même assemblée que nous avons été à même de mieux faire prendre conscience de nos problèmes et des solutions à y apporter et qu’il nous a été possible également de mieux faire prendre conscience des potentialités de nos régions.
Une nouvelle Europe
Mesdames, messieurs, amis et camarades, nous avons le sentiment ce soir qu’ensemble, les peuples de France et d’Outre-mer, par leur lutte solidaire pour le “non”, sont en train d’écrire une nouvelle page de leur longue Histoire commune et de leurs relations avec l’Europe,
avec une Europe plus sociale, plus solidaire ;
avec une Europe plus soucieuse des plus fragiles et notamment de ses régions ultrapériphériques.
Cette Europe là est possible, elle est souhaitable.
Et c’est à nous que revient le devoir de la bâtir : le dimanche 29 mai 2005, la victoire du “non”, que nous préparons ensemble, pourra ouvrir la porte à cette nouvelle Europe".
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