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Parution du Tableau Economique de La Réunion
12 avril 2014, par
Comme chaque année, l’Institut national de la statistique et des études économiques publie un panorama économique et social de La Réunion. Cette étude fait état des données fournies tout au long de l’année, notamment en matière de démographie, d’emploi et de revenus.
La rédaction de Témoignages a choisi trois thèmes majeurs pour l’île : la démographie et sa progression constante, l’emploi et notamment un taux de chômage élevé et la pauvreté, facteur d’inégalité à La Réunion.
L’institut note qu’au 1er janvier 2013, « la population de La Réunion est estimée à 841.000 personnes, soit 12.400 de plus qu’en 2011 ». Entre 2006 et 2011, la population réunionnaise a augmenté à un « rythme soutenu » de + 1,2% par an. Ce taux reste moins élevé qu’entre 1999-2006, a indiqué l’INSEE qui explique qu’à l’époque la population progressait de 1,5% par an.
A l’horizon, l’institut a projeté en 2020, une augmentation de la population de 27%. Le seuil du million d’habitants devrait être dépassé aux alentours de 2030. Cette hausse démographique entraine des défis pour La Réunion en matière d’infrastructures, d’aménagement face aux changements climatiques notamment, d’éducation mais aussi de production alimentaire et de déplacement.
En plein rattrapage économique, à l’aide des fonds européens, La Réunion devra s’adapter à cette démographie croissante et changeante. En effet, l’économie réunionnaise, qui basée sur les services à près de 80%, contre approximativement 10% l’industrie et 10% l’agriculture, fait face à plusieurs crises : conjoncturelle par son Histoire et structurelle par le contexte actuel.
De plus, les classes sociales se sont modifiées à l’instar des habitudes de consommation et mode de vie. La population réunionnaise est bien plus jeune qu’en France continentale, « un tiers des Réunionnais ayant moins de 20 ans ». En 2012, selon l’INSEE, les Réunionnais ont en moyenne 33 ans. L’enjeu pour les responsables politiques et économiques parvenir à répondre aux besoins constants de la population pour permettre à la société réunionnaise l’harmonie et la paix.
« Au deuxième trimestre 2012, 28,5% de la population active réunionnaise est au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) » a réaffirmé l’institut. Comme l’indique ce dernier, le taux de chômage dépasse « largement » celui de la France, qui est de 9,8%. Le taux est aussi le plus élevé par rapport à la Guadeloupe (22,9%), la Martinique (21,0%) et la Guyane (22,3%).
Pour l’INSEE, « le niveau élevé s’explique en partie par la croissance régulière de la population ». D’ailleurs, « chaque année, plus de 7.000 personnes supplémentaires entrent sur le marché du travail ». L’institut explique que la création d’emploi progresse à La Réunion, mais pas suffisamment pour « absorber cette hausse » constante du chômage. En 2012, le taux de chômage a diminué mais ce sont les contrats aidés, qui ont soutenu l’emploi.
Le taux de chômage des jeunes reste élevé avec 56,2% des actifs de 15 à 24 ans. Malgré une légère baisse due aux contrats aidés, le niveau du chômage chez les jeunes restent très élevé. D’ailleurs, l’INSEE explique clairement que la baisse du taux de chômage résulte d’un « découragement de chômeurs qui arrêtent leurs recherches d’emploi et se désengagent du marché du travail ».
De fait, le nombre exact de chômeurs à La Réunion n’est certain, car les données de l’INSEE et du Pôle Emploi ne permettent pas de quantifier ces personnes découragées. Concernant les jeunes, les instituts parlent des NEET (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), population jeune difficile à identifier et à aider, avait expliqué François Chérèque, chargé du Plan de lutte contre la pauvreté. Enfin, outre les jeunes, premières victimes du chômage, les femmes.
Dans son Tableau Economique de La Réunion, l’INSEE explique qu’en 2010, « un Réunionnais sur deux a un niveau de vie inférieur à 1.070 euros par mois ». Alors que l’organisation non gouvernementale, Oxfam, révélait que 67 milliardaires possédaient plus que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres dans le monde.
A La Réunion, « 10% des Réunionnais vivent avec plus de 2.720 euros par mois », tandis que « 10% des Réunionnais ont un niveau de vie inférieur à 540 euros par mois ». Les inégalités sont donc plus prononcées à La Réunion, note l’institut. Enfin, « 42% des Réunionnais sont en situation de pauvreté contre 13,7% des Métropolitains ». D’après l’institut, « la moitié de ces personnes pauvres vivent à La Réunion avec moins de 692 euros par mois ».
La pauvreté à La Réunion concerne près de 343.000 Réunionnais, elle inquiète de plus en plus certaines organisations qui tentent d’alerter les pouvoirs publics de la nécessité d’agir localement mais aussi sur le plan national. Face à l’augmentation de la pauvreté, le gouvernement a lancé un plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, visant à réduire le taux. Cependant, le plan proposé par François Chérèque n’est pas adapté aux spécificités réunionnaises, comme l’ont déploré les organisations, qui demandent d’une mission soit mise en place dans l’île pour faire état de la situation et proposer des solutions adaptées au territoire.
La pauvreté est un enjeu mondial, en 2015, les Nations Unies feront le bilan des 15 dernières années en matière d’éradication de la pauvreté dans le monde. Bien que celle-ci a diminué dans certaines parties du globe et notamment en Afrique et en Asie. En Europe, la crise et les politiques d’austérité ont conduit des millions européens à la pauvreté. Aux dirigeants internationaux, européens, français et réunionnais de se concerter à chaque niveau afin de répondre à cette urgence sociale.
Céline Tabou
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Messages
16 avril 2014, 23:10, par Didier Barthès
Quand en plus on pense que si l’on en croit l’ONU le monde devrait accueillir près de 4 milliards de personnes de plus d’ici la fin du siècle, il y a de quoi s’inquiéter pour le chômage (et pour la nature aussi). Curieusement la problématique de l’explosion démographique est très souvent absente des débats sur l’emploi comme de ceux sur l’environnement.
17 avril 2014, 14:57, par HEP
je reste convaincu que le déversement d’argent dans les DOM TOM aidé par tous les gouvernements et réalisé par les métropolitains est une très mauvaise chose. Cela rend la vie sur place encore plus chère que ce qu’elle devrait être, et détruit toute l’industrie locale. Il faut annuler au plus vite toutes ces aides à l’investissement dans les DOM TOM (PONS, PAUL puis GIRARDIN) qui sont (involontairement) des destructeurs de la vie sur ces territoires lointains.