
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Aggravation de la crise en Europe
13 juillet 2012
Mercredi à Madrid, au terme d’une marche de deux semaines commencée dans le Nord de l’Espagne, des mineurs ont reçu la solidarité de dizaines de milliers de personnes. Une impressionnante manifestation a duré jusqu’à la nuit. Puis la police a tiré des balles en caoutchouc sur la foule au moment des prises de parole. 76 personnes ont été blessées à la suite de cette répression. Rappelons que l’Espagne est un pays durement touché par un plan d’austérité. 30.000 travailleurs des mines risquent de perdre leur emploi à cause de ce budget de rigueur. Voici un compte-rendu de cette manifestation paru sur le site ’Actualutte’.
Au moins 76 personnes ont été blessées dans des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre après que la police ait tiré à balles en caoutchouc. Les dizaines de milliers de protestataires réunis pour l’arrivée de la marche noire dénoncent les récentes mesures de rigueur introduites par le gouvernement espagnol au moment où la banque Bankia a été renflouée de dizaines de milliards d’euros.
Parmi les blessés, on compte 33 officiers de police et 43 manifestants, incluant les mineurs et leurs soutiens. “El-Pais” rapporte que 7 mineurs ont été arrêtés pour avoir jeté des briques en direction des forces de l’ordre.
Olvidio Gonzalez, 67 ans, a déclaré à “Associated Press” que les violences ont débuté lorsque la police s’est mise à tirer, la foule a paniqué. Il ajoute que les manifestants ont marché pacifiquement jusqu’au lieu où se tenaient les discours, c’est alors que les forces de l’ordre ont ouvert le feu sans préavis. Aucun avertissement n’aurait été donné prenant de cours nombre de manifestants.
30.000 emplois menacés
Via son comte Twitter, Danips affirmait hier qu’il demeurait toujours 200 personnes encerclées par la police, en face du Parlement. Une nouvelle manifestation allait débuter quelques minutes plus tard à la Puerta del Sol, place symbole des indignés Madrilènes.
Quelques reportages de divers médias suggèrent que la manifestation spontanée se soit enflammée devant le Parlement. Les protestataires invitaient des Espagnols via les réseaux sociaux à rejoindre de plus importantes protestations à 19h30 heures locales. Les protestataires s’opposent à une coupe de 63 pour cent des subventions aux sociétés minières de charbon. Les syndicats affirment que le plan menace 30.000 emplois. Les mineurs, qui avaient marché au Nord du pays pendant les deux semaines passées, ont été rejoints par des dizaines de milliers d’Espagnols protestant, eux aussi, contre la hausse fiscale du Premier ministre, Mariano Rajoy.
Une marche de 400 kilomètres
Le Premier ministre a annoncé sa décision d’augmenter la TVA de trois pour cent ainsi que le plan de réduire les dépenses publiques de 65 milliards d’euros d’ici 2015. M. Rajoy a aussi déclaré une coupe de 3,5 milliards d’euros aux dépenses des administrations locales. Les mineurs ont marché sur une distance totale de 400 kilomètres, dans l’ensemble du Nord de l’Espagne, afin d’afficher leur mécontentement.
Malgré la grande ampleur des protestations, les dirigeants ont pensé que la rigueur budgétaire imposée au Nord du pays n’affecterait pas l’ensemble du territoire. Or, en Espagne, de plus en plus de gens se solidarisent, car l’austérité accable également les gens de la ville, qui éprouvent aussi l’impassibilité des mesures du gouvernement.
Aux origines de la crise
Par Yves Julien et Jérôme Duval d’“Actualutte”
La dette de l’État espagnol est dans le point de mire de toute l’Europe, du fait que les marchés financiers (banques d’investissement, fonds vautours et assurances) continuent à spéculer sur cette dette avec un seul objectif : amasser de juteux bénéfices. Et cela provoque l’appauvrissement de la population dans son ensemble, car toute cette spéculation conduit à une augmentation progressive des intérêts à payer, réduisant à son tour d’autres dépenses de l’État : éducation, prestations de retraite, vieillesse et chômage, justice, santé ou services sociaux. Toutes ces mesures d’austérité, équivalentes aux plans d’ajustement structurel menés au Sud de la planète à partir des années 80, ne font qu’augmenter les inégalités sociales, à travers l’appauvrissement chaque fois plus important des personnes, spécialement des plus vulnérables (femmes, minorités ethniques, jeunes, immigrés, personnes au chômage et à la retraite).
Cependant, et contrairement au discours dominant, ce ne sont pas les dépenses publiques qui ont fait augmenter la dette de l’État espagnol, mais bien au contraire les mesures, dont le bénéfice pour l’ensemble de la population est plus que douteux, qui ont provoqué les déficits obligeant à un endettement croissant. Par exemple, la baisse des impôts sur les successions et donations, sur la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, et la suppression de l’impôt sur le patrimoine ont bénéficié aux plus riches, dont le patrimoine, en réponse à leur cupidité, a par ailleurs été protégé par la fraude fiscale, la baisse des impôts sur les sociétés et les SICAV.
Les pauvres sommés de payer pour les riches
Par conséquent, la logique opérante consiste à faire payer à l’ensemble de la population des avantages économiques obtenus par un petit nombre de personnes qui s’enrichissent grâce à la dette. Mais il n’est pas facile de connaître la proportion exacte du budget dédiée au remboursement. Ceci est dû à une volonté politique délibérée de dissimuler ces questions à la population, rendue possible par le caractère particulier de l’endettement des États, très différent de la compréhension générale qu’on peut avoir des prêts aux particuliers ou aux entreprises.
Pour ces prêts, l’argent prêté (appelé capital), tout comme les intérêts se remboursent au fur et à mesure du délai accordé. Dans le cas d’un État, seuls les intérêts des prêts (appelés lettres, bons ou obligations d’État, selon qu’ils soient à court, moyen ou long terme) sont remboursés régulièrement jusqu’à échéance, alors que le capital doit être remboursé dans son intégralité quand le prêt se termine (arrive à échéance).
Pour cette raison, le fonctionnement habituel des États est de s’endetter à nouveau pour payer les échéances d’anciennes dettes, permettant aux États de dissimuler ces dépenses, du fait qu’elles s’équilibrent au niveau budgétaire : les dépenses pour paiement des échéances équivalent aux revenus pour émission de nouvelle dette.
Un capital déjà plusieurs fois remboursé
Cependant, en augmentant la dette par un déficit résultant d’une mauvaise gestion budgétaire, on augmente chaque fois plus le paiement qui, à son tour, nécessite chaque fois davantage d’émissions. De plus, cette nouvelle dette peut être émise sous des conditions différentes, par exemple avec des taux d’intérêt plus élevés (ce qui s’est passé dernièrement), ce qui débouche sur le classique effet boule de neige (augmentation de la dette par l’effet conjugué de forts taux d’intérêts et de nouveaux prêts pour payer les anciens).
L’étude minutieuse des budgets généraux de l’État (accessibles sur le site du Ministère espagnol de l’Économie et des Finances) permet de vérifier la quantité d’argent dépensé par l’État espagnol au titre du remboursement du capital durant ces dernières années. Par exemple, le remboursement du capital pour l’année 2010 est comparable au budget total de l’État pour cette année.
Si nous additionnons intérêts et capital remboursé dernièrement, nous voyons qu’entre 2000 et 2010, l’État espagnol a remboursé plus de 3 fois ce qu’il devait en 2000, et continue à en devoir près du double. Cela permet aussi de voir comment les intérêts et le capital remboursés tout comme la dette totale ont poursuivi leur hausse depuis 2000, et avec l’actuelle spéculation sur la dette de l’État espagnol, cette tendance n’est pas près de s’inverser.
En conclusion, il parait totalement injuste d’économiser sur les services publics comme l’éducation et la santé pour rembourser une dette dans le but d’alléger un déficit qui a bénéficié aux plus riches. Sous la pression populaire si nécessaire, l’État doit ouvrir tous les comptes publics de la dette pour que la population, en s’appuyant sur le droit national et international, puisse décider si elle doit rembourser ce qui a déjà été payé plusieurs fois, et annuler une dette frappée d’illégitimité. Ainsi, cet audit de la dette espagnole permettrait d’inverser le transfert de richesse opéré par le service de la dette non pas au bénéfice des riches créanciers, mais bien à destination du bien-être de la population dans son ensemble.
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