Malgré le passage d’un cyclone

Manque d’eau dans les rivières à La Réunion

17 mars 2014

Effet retard positif de Bejisa sur les ressources souterraines, mais les cours d’eau sont déjà en déficit en février 2014, c’est le bilan fait par l’Office réunionnais de l’eau au sujet du niveau de la ressource en eau à La Réunion. Voici son communiqué.

Le mois de février est habituellement le mois où les débits des cours d’eau et les niveaux des nappes souterraines augmentent significativement. Mais le dernier numéro des Chroniques de l’eau publié par l’Office de l’eau Réunion montre qu’en février 2014, post-cyclone Béjisa, l’évolution est contrastée entre les eaux superficielles et souterraines.

En effet, les faibles précipitations enregistrées en février 2014 entraînent une baisse rapide des débits des cours d’eau sur l’ensemble du département ; 8 stations sur 9 présentent un état déficitaire par rapport aux normales saisonnières.

Les déficits les plus importants se retrouvent dans l’Est avec -65% sur le Bras Noir à la Plaine des Palmistes, -58% sur la Rivière Sainte-Suzanne et -50% sur le Bras Panon.

Le Nord et le Sud sont également déficitaires avec -21% sur la Rivière Langevin à Saint-Joseph et -18% sur la Rivière Saint-Denis. Seul le secteur du Tévelave reste excédentaire (+76%). Compte tenu de la réactivité décalée des masses d’eau souterraine face aux précipitations, les apports de Béjisa impactent la majorité des nappes en février 2014.

Les niveaux piézométriques moyens sont en hausse dans l’ensemble. Malgré cela, les ressources en eau souterraine restent marquées par des déficits qui témoignent de l’importance des lacunes accumulées depuis 2011. Les systèmes les plus réactifs présentent même des niveaux déjà en baisse (Forage Champ Fleury à Saint-Denis, Tour des Roches à Saint-Paul et Forage S1 à la Plaine des Palmistes).

Le secteur Ouest reste globalement excédentaire avec +58% à La Saline, +31% à Saint-Paul et +23% au Port. A Saint-Gilles, l’état des ressources se trouve légèrement en dessous des normales saisonnières (-7%). Dans le Nord et l’Est, les niveaux piézométriques sont globalement déficitaires avec -59% à Saint-Denis, -39% à Sainte-Suzanne, -43% à Saint-André et -12% à Saint-Benoit.

Le secteur de Bras-Panon est marqué par un niveau moyen inférieur au minimum historique. Dans le Sud, des signes d’amélioration sont notés. Le déficit se réduit de -116% en janvier 2014 à -80% en février 2014 sur le secteur de la Ravine Blanche à Saint-Pierre.

Les niveaux mesurés à Pierrefonds et sur la Plaine des Cocos augmentent significativement et les excédents sont respectivement de +44% et de +63% par rapport aux normales saisonnières. En février 2014, le niveau moyen mesuré sur PIB-2 à la Plaine des Cocos est de 8.45 m NGR, valeur plus atteinte depuis le mois mai 2010.

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