100 noms pour le 10 mai avec la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise

Marie-Jean-Antoine Nicolas de Caritat, Marquis de Condorcet - 1743-1794 (France)

15 avril 2010

Politicien, mathématicien et philosophe des Lumières, défenseur des droits de l’Homme, Condorcet dénonce l’esclavage comme « un crime contre l’espèce humaine » et rédige un projet concret d’abolition.

En 1774, il écrit à propos de l’esclavage : « Si nous ne pouvons manger du sucre qu’à ce prix, [il faudra pourtant savoir renoncer à] une denrée souillée du sang de nos frères ».

En 1774, il essaie d’obtenir de son ami Turgot, nommé ministre de la Marine, l’abolition du Code Noir. En 1781, il consacre un livre entier à cette question, “Réflexions sur l’Esclavage des Nègres”, publié en Suisse sous le pseudonyme de Joachim Schwartz (“Schwartz” signifie “noir” en allemand…). Il y écrit : « Réduire un homme en esclavage, l’acheter, le vendre, le retenir dans la servitude ; ce sont de véritables crimes […]. L’excuse alléguée est d’autant moins légitime que c’est au contraire l’infâme commerce des brigands d’Europe qui fait naître entre les Africains des guerres presque continuelles ».

En 1788, il rejoint la Société des Amis des Noirs, fondée par Brissot, dont il prendra rapidement la présidence. En 1791, il est élu à l’Assemblée législative et en 1792 à la Convention.

Accusé le 3 octobre 1793 d’avoir osé critiquer le projet de Constitution présenté par Hérault de Séchelles, il se cache pendant cinq mois dans la maison de Mme Vernet, rue Servandoni, à Paris. Condorcet quitte son refuge le 25 mars 1794. Arrêté à Clamart le 27, il sera retrouvé mort deux jours plus tard dans sa cellule de prison à Bourg-la-Reine.

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