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La Santé publique et l’épidémie de chikungunya
14 octobre 2005
L’épidémie de Chikungunya a-t-elle été correctement évaluée ? Les services de Santé publique ont-ils déployé les moyens nécessaires à sa contention ?
À ces questions, le PCR répond “Non” et trois membres du Secrétariat ont fait part hier de leur ’inquiétude’ devant l’évidence d’une phase endémique à l’approche de l’été austral. ’Il s’agit d’un problème de santé publique qui relève de la responsabilité de l’État’, ont argumenté Eric Fruteau, Fabrice Hoarau et Sylvie Mouniata.
"Chikungunya veut dire en swahili “marcher courbé” tant la maladie “casse les os” de ceux qui en sont atteints", a commencé Éric Fruteau en rappelant les manifestations d’une maladie qui, à ce jour, n’a pas de traitement connu, bien que le virus ait été isolé pour la première fois en Tanzanie et en Ouganda en 1953. "Le réservoir de la maladie est le singe et l’homme, mais on la trouve aussi chez les oiseaux et les rats. Le moustique en est le vecteur", a dit Éric Fruteau, conseiller général de Saint-André, une des zones infectées.
Le PCR estime que deux sortes de mesures de prévention devraient être prises. En zone infectée, il faut supprimer le vecteur (les moustiques aedes albopictus et aedes aegypti) par des épandages aériens d’insecticides et de larvicides "à très bas volume dans les zones urbaines et périurbaines". Les mesures sont à prendre au niveau des communes et des particuliers (nettoyage des cours), mais pour autant, le PCR a dit son opposition à toute attitude par laquelle l’Etat se défausserait de ses responsabilités sur les familles ou les mairies. En zone non infectée, le PCR estime qu’il faudrait contrôler autant que possible "l’introduction d’animaux en provenance des zones infectées". Le cas des oiseaux reste problématique.
"Un vaccin inactivé par le formol a été testé sur la souris, mais pas sur l’Homme. L’utilisation de sérum de plasma ou de gammaglobulines est possible" a ajouté Eric Fruteau.
Un moyen de lutte bactériologique efficace et réputé sans danger sur l’environnement est l’utilisation du Bacillus Thuringiensis israelensis (Bti), déjà effective dans de nombreux pays pour détruire les larves de moustiques. Les membres du PCR ont signalé que le Bti existe "sous forme de liquide, de granules ou de briquettes" et qu’il doit être manié, pour être efficace, sur des superficies conséquentes, et par des gens compétents.
Cette indication, dont les services de la DRASS n’ont jamais parlé jusqu’à présent, souligne la responsabilité de l’Etat dans la lutte contre la transmission du virus. Il est clair qu’il n’est pas possible aux particuliers, ni même aux agents d’une commune, d’appliquer un tel traitement.
Appel de l’OMS en 2001
Or, sur ce point, le PCR estime que l’"État et ses services ont baissé la garde alors qu’il n’y avait pas lieu de le faire". Eric Fruteau a rappelé que, depuis le 24 septembre 2001 - soit treize jours après les attaques des Twin towers -, l’Organisation mondiale de la Santé avait pointé les risques de bioterrorisme, en soulignant qu’il fallait se préparer "à la possibilité que certaines populations soient contaminées de façon délibérée par des agents biologiques ou chimiques". C’était un premier appel clair à une vigilance accrue des États. Trois jours plus tard, dans un entretien donné au “Monde” (27 septembre 2001), le directeur de la division des maladies infectieuses à l’OMS David Heyman déclarait que "l’essentiel dans le domaine [du bioterrorisme] est de ne pas faire de différence entre ce qui peut être la conséquence d’actions terroristes délibérées et ce qui est le résultat de phénomènes naturels". L’OMS, dans un rapport disponible sur Internet (http://who.int/emc/pdfs/BIOWEAPONS_ FULL_TEXT2.pdf) a identifié 15 agents bactériens susceptibles d’être utilisés un jour à des fins terroristes. "Parmi eux, le virus de la grippe, de la dengue et du chikungunya", a poursuivi Eric Fruteau, en constatant que "trois ans après les mises en garde de l’ONU rien n’a été fait à La Réunion pour lutter contre un fléau biologique, accidentiel ou intentionnel".
"Les services de l’Etat ont failli à leur mission de protection de la santé publique" a-t-il poursuivi. "Non seulement il n’y a pas eu de déclin pendant l’hiver austral, mais cela risque de repartir de plus belle pendant l’été".
"D’une pierre deux coups"
Alors que faire ? Pour protéger la population, en dépit du retard dans la prise de conscience, "il faut maintenant entrer dans une phase beaucoup plus active et éradiquer le problème tout de suite, avant la période des fortes chaleurs".
Une autre proposition est de se saisir de cette endémie pour "faire d’une pierre deux coups" en installant prioritairement à La Réunion l’unité de médecine tropicale que les responsables de la recherche préconisent d’implanter avec le CHU. La situation appellerait une décision avancée pour ce qui concerne l’unité de médecine tropicale, selon Eric Fruteau.
Engager la lutte bactériologique
Le PCR pour sa part a décidé d’alerter l’opinion et de "mettre chacun devant ses responsabilités". Cela veut dire obtenir de l’Etat qu’il développe un véritable service de prophylaxie (voir encadré) et qu’il ne néglige pas la voie de la lutte biologique par le Bti. "Il n’y a pas de fatalité. Le PCR va peser de tout son poids pour l’éradication de l’épidémie et pour la prévention. Ce n’est pas une bataille qu’on peut gagner chacun dans son coin. Il faut un traitement d’ensemble et il faut que l’Etat cesse de se décharger sur les particuliers et sur les communes", a dit Eric Fruteau an conclusion.
P. David
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