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Une perturbation tropicale (référencée numéro 12 de la présente saison cyclonique 2004-2005) évolue au voisinage de l’île Rodrigues depuis tôt hier matin et se rapproche de La Réunion.
Le centre dépressionnaire associé à cette perturbation était centré à 16 heures locales par 20° Sud et 62,7° Est, soit à 725 km de La Réunion, en progression à 12 km/h.
Hier soir, d’après Météo France, ce système était un phénomène de faible intensité. Il est issu de la vaste zone dépressionnaire assimilable à une “dépression de mousson” suivie depuis plusieurs jours entre les Chagos et les Mascareignes. Cette dépression de mousson se caractériserait par une circulation dépressionnaire très large (plus de 1.000 km d’extension horizontale) mais relativement molle, annonce Météo France, avec en particulier des vents faibles au voisinage du minimum dépressionnaire, les vents les plus forts (50 à 60 km/h en vents moyens) étant eux localisés plutôt en périphérie de la circulation dépressionnaire.
Une dépression de mousson n’a donc pas en soi de caractère de dangerosité particulière, précise Météo France qui avertit : le risque est de voir ce type de dépression changer de structure et évoluer vers un système dépressionnaire classique, qui présente lui des caractéristiques assez différentes, à savoir une circulation dépressionnaire d’extension plus réduite et surtout associée à des vents forts près du centre. Un changement peu fréquent mais déjà observé dans le passé.
Un tel processus n’est évidemment pas instantané et pour qu’il puisse s’opérer, un certain nombre d’ingrédients sont nécessaires, notamment le développement durable de nuages de type orageux à proximité du centre dépressionnaire, ce qui est le cas depuis la fin de la nuit dernière.
Ceci laisse désormais la porte ouverte à un creusement du minimum dépressionnaire et à une évolution vers un système dépressionnaire classique avec renforcement des vents.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour garantir qu’une telle évolution se réalise, ce risque potentiel doit être pris en considération.
Si, pour aujourd’hui, l’influence de ce système dépressionnaire demeurera d’ampleur limitée, une dégradation plus sensible des conditions météorologiques n’est pas exclue à compter de la fin de la journée.