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Climat
19 juin 2008
Le climat qui se réchauffe entraîne la lente montée du niveau des mers. Une quarantaine d’États îliens sont directement menacés, soit dans leur existence, soit dans leurs ressources. Des mesures, tant nationales qu’internationales, sont déjà envisagées.
La base militaire états-unienne de Diégo Garcia, située sur une des îles mauriciennes de Chagos, dans l’Océan Indien, est en danger, annonçait en mai dernier le mensuel de prospective "Futuribles". Non en raison d’une quelconque attaque terroriste, mais à cause de la montée des eaux, elle-même conséquence du réchauffement climatique. L’altitude de l’île, en effet, ne dépasse pas 8 mètres.
A quelque 1.900 km de là, les Mauriciens ne semblent ne pas trop s’inquiéter de ces changements dont on parle partout dans le monde. Pourtant, leur pays figure aux premiers rangs des pays menacés par le phénomène, explique le 4e rapport (2007) du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Un chapitre y est consacré aux « petites îles proches du niveau de la mer [qui] perçoivent le changement climatique comme un des défis les plus importants pour parvenir à un développement durable ».
L’effet de la montée des eaux sera direct, lorsqu’elles submergeront des espaces habités. En Polynésie, par exemple, 7% de la population, qui vivent à une hauteur maximale d’un mètre et demi au-dessus de l’eau, pourraient en être les premières victimes. Plusieurs îles risquent de disparaître de la carte.
Des îles invivables ?
Mais les conséquences seront aussi indirectes. Les ressources en eau douce vont diminuer sur de nombreuses îles, et l’érosion des côtes et le blanchissement des récifs de corail mettront en péril le tourisme, affirme le GIEC. Au Cap-Vert, par exemple, le Programme national d’actions d’adaptation au changement climatique de décembre 2007 prévoit qu’une hausse de température de 1,5° provoquerait le blanchissement des coraux et la disparition du récif, avec un impact direct sur les ressources de la mer, des pertes de revenus liés à la pêche mais aussi au tourisme. Toujours selon le même rapport, « une augmentation du niveau marin de 20 cm prévue en 2050 s’accompagnera d’une salinisation des sols, des nappes phréatiques, d’une érosion accélérée des côtes et obligerait le déplacement d’au moins 10% de la population ». La santé n’est pas épargnée et les zones de paludisme risquent de s’étendre. Le danger n’est pas hypothétique : à Madagascar, le paludisme endémique des zones côtières progresse déjà vers les Hautes terres.
À Maurice aussi, si rien n’est fait, l’île deviendra invivable, soutient Khemraj Sooknah, animateur du Mauritian Wildlife Club (MWC), « parce que l’eau de la mer va pénétrer les nappes phréatiques pour les contaminer et détruira également les végétaux. Les maladies, dont certaines inconnues jusqu’ici, s’activeront dans l’île ». Ce qu’avancent les scientifiques au niveau mondial est exact, mais, avoue-t-il, les Mauriciens sont très lents à comprendre. Rajen Awotar, animateur de l’Ong Maudesco, rapporte que les paysans sont forcés d’utiliser davantage de pesticides pour combattre les maladies et les insectes qui s’attaquent aux plantes. Et que, selon des pêcheurs, les poissons disparaissent déjà du lagon, les coraux sont détruits, la pollution en mer augmente, de même que l’érosion sur les côtes.
Moins de gaz à effet de serre
Face à la menace, divers types d’actions sont envisagés. D’abord au plan international. Une quarantaine d’États insulaires (dont l’île Maurice, le Cap Vert, les Comores, la Guinée Bissau...) de tous les océans, sont regroupés au sein de l’alliance AOSIS (Alliance of Small Islands States) pour faire entendre leur cri d’alarme. Ensemble, ces États insulaires, dont 28 sont des pays en développement, représentent 5% de la population mondiale. L’action est aussi locale. Madagascar, Maurice, le Cap Vert, les Comores et leurs consoeurs des autres océans cherchent à faire face à ce nouveau défi. D’abord en se protégeant contre la montée des eaux, par des digues, comme en Polynésie, ou en créant des îlots artificiels surélevés, comme aux Maldives.
Mais de nombreux États îliens tentent aussi de s’attaquer à leur manière aux causes du réchauffement climatique. En Polynésie, où l’activité touristique est importante, certains hôtels se sont équipés d’un système qui fournit de l’électricité grâce à l’énergie des marées plutôt que du pétrole, par exemple. A Bora Bora, ce sont des systèmes de récupération d’eau ou encore des éoliennes qui sont installées. A Maurice, des étudiants ont créé des clubs de l’Environnement, dont les membres se rendent dans les villages avoisinants pour sensibiliser les habitants à la nécessité de réduire l’émission des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. « Nous avons, nous-mêmes, banni l’utilisation d’aérosols et nous avons persuadé nos parents et nos voisins de ne pas brûler les déchets, de ne pas gaspiller l’électricité et de planter des arbres », déclare Joyce, une étudiante. Des ONG mènent aussi des campagnes de sensibilisation à des comportements qui affectent moins le climat surtout depuis que le virus du chikungunya a infecté des dizaines de milliers de personnes, il y a deux ans.
Enfin, d’autres prônent des mesures structurelles, quitte à prendre à rebrousse-poil le modèle de développement économique et social qui cause du tort au climat. À Maurice, Ashok Subron, du mouvement Rezistans ek Alternativ, s’en prend au « grand projet de construction de villas et de bungalows au bord de la mer, en cours dans l’île, qui sont vendus à de riches étrangers ». Là, selon lui, il revient au pouvoir politique de prendre lui aussi ses responsabilités.
Olivier Bailly et Nasseem Ackbarally, Syfya
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